0,3 g/litre, ce n'est pas le taux d'alcool par litre de sang découvert sur ma personne lors d'un contrôle routier. C'est le volume maximal d'acide malique autorisé dans le cahier des charges de l'appellation Chinon. La teneur en acide malique doit donc être inférieure ou égale à 0,3 g/l. Et c'est précisément le taux contenu dans un de mes vins qui prétend devenir un Chinon. Et bien, pas d'inquiétude me direz-vous. Et bien si, car cette fermentation malolactique est bloquée à ce taux depuis des mois, avec donc une probabilité infime de reprise et nous devons toujours compter sur les marges d'erreurs en terme d'analyses oenologiques. Un même laboratoire peu trouver 0,3 g/l comme 0,27 ou 0,32 g/l. De plus le laboratoire agréé par l'INAO n'est pas celui que j'utilise habituellement. Et il ne dispose pas des mêmes matériels d'analyse. Je vais donc mettre ce vin en bouteilles en l'état et inch allah. Connaissant mon capital chance et sans faire de calculs de probabilités je ne pense pas obtenir l'appellation Chinon pour le Clos de Baconnelle 2010. Ce n'est pas plus grave que cela, la grande majorité de mes clients ne vendent pas du Chinon mais du Marula. Juste un peu chiant.
